Un article sur la désymbolisation à l’oeuvre dans le branding des partis politiques.
« À l’étude, il est frappant de voir qu’une stratégie esthétique prend de l’ampleur, partant du camp présidentiel pour s’imposer un peu partout, jusqu’à l’opposé du spectre politique : celle de la désymbolisation, comprise comme l’extinction progressive de la représentation symbolique du monde (…).
Pris dans leur ensemble, jamais les signes du politique n’ont été aussi peu signifiants. Comment, dès lors, s’étonner de l’apathie démocratique générale ? Aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale, Georges Orwell traçait un parallèle entre dégénérescence du langage et dégénérescence politique, le redressement du premier consistant, selon lui, le ferment du redressement du second. Osons le parallèle : et si la régénération politique tant espérée passait, d’abord, par une régénération de son branding ? Formulons donc le projet esthétique suivant : sortir de la désymbolisation» .